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Voyage d'ancrage au Pérou 2018
Je n’ai jamais rêvé d’aller au Pérou. (cliquez sur l'image pour lire la version complète)
Le jour où l’invitation de Mari Carmen Gallardo, de participer à un ancrage planétaire au Pérou, est arrivée sur mon fil d’actualité, c’est la curiosité qui m’a menée à son site. Je voulais en savoir plus sur l’ancrage planétaire. J’y ai appris que les voyages d’activation des 12 portails planétaires ou d’ancrage planétaire ont pour but premier d’ancrer la Vibration de la Source Créatrice du Féminin Primordial. Et que les personnes qui se sentent attirées à participer sont celles qui se sont choisies Universellement pour cette activité...
Intéressant... mais pas convaincue que c’était pour moi. Jusqu’au moment où j’ai lu sur les ancrages précédents. Trois ancrages ont eu lieu au Québec. Dont un à Sainte-Anne-des- Lacs, l’endroit où j’avais choisi d’habiter six mois plus tôt et un autre à l’Anse-St-Jean, là où je me préparais à partir en vacances avec ma fille et sa petite famille. Région d’origine de ma famille maternelle. Étonnant! Et comme si cela ne suffisait pas, Mari Carmen y parlait aussi des mères primordiales qui la guident : Mère Marie, Marie-Madeleine et Kuan Yin... avec lesquelles je me sens en lien depuis un moment déjà. Mais... je n’avais pas l’argent! Étonnamment, le montant de mon retour d’impôt était exactement le prix du voyage. J’ai su à ce moment, que je devais y aller.
D’autres rituels au programme ont aussi attiré mon attention. Le Baume d’Isis, permettant la guérison de la séparation de nos principes féminin et masculin en nous, des méditations sur des sites sacrés, comme au Machu Picchu et surtout, une cérémonie d’offrande à la Pachamama, sur le site d’Hayu Marca, la Porte des Dieux. J’avais hâte! Sur les photos, ci-bas, l’île d’Amantani, près de 4 000 mètres d’altitude, où nous avons déposé nos objets rituels représentant ce qu’on souhaitait laisser derrière nous, puis Moray, un site de cérémonie lié aux sons d’une résonance incroyable, où nous avons fait un cercle de sons et l’inoubliable porte des Dieux où nous avons déposé nos offrandes à la Pachamama.
L’ancrage planétaire était prévu au sommet de l’île d’Amantani, lieu sacré, à 4 120 mètres d’altitude, au coucher du soleil. Mais... de fortes pluies et un orage nous ont empêchés d’y monter. Pas de hasard, dit-on. C’est donc à l’intérieur, avec des habitants des lieux, que la cérémonie d’ancrage à la Terre Mère, pour ouvrir le portail majeur du Pérou et permettre la réunification du féminin et du masculin
en nous, le «Baume d’Isis», a eu lieu. Moments touchants où chacun pouvait déposer ses intentions, planétaires et personnelles.
Tout près de nous, la Isla Del sol et la Isla de la Luna, considérées là-bas comme source du pouvoir d’équilibre du féminin et du masculin andin.
La révélation
Pisaq
Avant même d’y mettre les pieds, je savais que Pisaq serait pour moi un moment important du voyage. Après le voyage chamanique avec Chantale, j’avais fait des recherches sur le Web, concernant le condor et l’aile de perdrix. J’avais alors appris que dans la symbolique des villes incas, Pisaq représente le condor. De plus, on pense que les terrasses étroites qui se trouvent en dessous de la citadelle représentent l'aile d’une perdrix (pisac’a), qui aurait donné son nom au lieu. Un ami médium m’avait aussi prévenue : « Une vérité verra jour en toi là-bas.» Même s’il ne parlait pas spécifiquement de Pisaq, je m’attendais à une révélation...
En arrivant sur les lieux, j’avais demandé au guide si on verrait les terrasses en forme d’aile de perdrix. Ce n’était pas au programme. Elles se trouvaient de l’autre côté de la montagne, impossible de les voir pour nous. J’étais plutôt distraite, nous étions dans la partie militaire des ruines du site inca. Quand soudain, un jeune joueur de flute s’est approché de nous, pour s’assoir sur un rempart surplombant
la terrasse où nous étions. Dès qu’il a commencé à jouer l’émotion est montée, puis les larmes.
À ce moment, je me suis vraiment sentie appartenir à cette terre, d’y avoir mis les pieds, je lisais son histoire sur les roches, ce qui contredisait parfois ce que le guide nous racontait. Quand il nous a montré une terrasse, par exemple, en disant qu’elle était utilisée par les Incas pour y tailler des pierres, ce que moi je sentais, c’était plutôt que les exécutions, les crucifixions des Incas par les conquérants avaient lieu à cet endroit. Les rochers derrière où je voyais plusieurs visages humains parfois terrifiés, d’autres empreints de courage, me le confirmaient. . . Silvia aussi les avaient remarqués. Et juste à côté, des falaises percées d’excavations, sont d’anciennes tombes incas qui ont été pillées ... Tout cet environnement contribuait à la sensation que j’étais l’une de ces curanderas crucifiées. C’était là la révélation annoncée.
Pour remercier le joueur de flute, je l’ai rejoint pour lui donner quelques Soles, lui demander le nom de la pièce (Amanecer Andino - Lever de soleil andin) et peut-être lui acheter une flute inca, qu’on appelle aussi Kena ou flute indienne des Andes. Il m’offrait une flute fabriquée par lui pour 50 Soles. Environ 25$ canadiens. Je ne l’ai pas achetée et le regrette aujourd’hui. À plusieurs occasions durant le voyage, des opportunités se sont présentées à moi et je n’ai pas su dire oui. Je me souviendrai de dire oui à la Vie.
Pisaq - La révélation - Site inca détruit par les conquistadors - Avec Martine, Nicolas, Mari Carmen, Micheline.
Sur les photos prises à Pisaq, ci-bas, on voit de ces rochers où apparaissent des formes humaines. Il y en avait à profusion là-bas. Et même tout au long du voyage. Les gardiens des lieux. J’aimerais un jour les dessiner, faire un carnet de dessins de ce voyage magique ou y retourner peut-être? Illustrer toute la beauté de ces terres qui me touchent tant.
Et la photo du lever de soleil andin (Amanecer Andino), a été prise de l’avion, avant d’arriver à Lima. J’étais bien loin de me douter de son importance à ce moment. J’aime écouter Amanecer Andino, cette musique me touche toujours beaucoup et me rappelle la magie de ce voyage et de la vie. J’en ai plusieurs versions avec de la flute inca qui me ramènent là-bas instantanément.
La présentation
Tumi
Tumi, le Dieu inca de la médecine ou de la guérison, m’a été présenté trois fois, par trois enchanteresses qui me donnaient l’impression de flotter en s’approchant vers moi. La première à Pisaq, très tôt le matin, une vieille femme au marché m’a apporté le bijou sur la photo et sa signification. Savait-elle l’importance qu’il aurait pour moi? Je cherchais des pierres, pas Tumi, que je ne connaissais même pas à ce moment... La deuxième fois, à Tambomachay, à peine arrivée sur le stationnement, une crône s’est avancée vers moi pour m’offrir un couteau sacrificiel en bronze, magnifique, éblouissant... représentant Tumi, dans toute sa spendeur, le plus beau de tous ceux que j’ai vus. «Madame», disait-elle. Toutes sortes de fausses raisons me sont venues en tête et j’ai décliné l’invitation. J’ai plutôt proposé à Daniel, qui se trouvait tout près, de l’acheter pour lui, pour croire à ses pouvoirs de guérisseur. Je suis très heureuse qu’il l’ait fait. Et, la troisième enchanteresse, la maiden cette fois, aux Îles flottantes d’Uros, au lac Titicaca, une très jeune fille charmante m’a invitée à visiter sa maison de roseaux et m’a montré fièrement ses réalisations. Son Tumi fait un magnifique centre d’autel!
Les défis
Machu Picchu
«À 2 430 m d'altitude, dans un site montagneux d'une extraordinaire beauté, au milieu d'une forêt tropicale, Machu Picchu a probablement été la création urbaine la plus stupéfiante de l'Empire inca à son apogée.» (Unesco) Ce n’est pas rien! Même si je ne rêvais pas du Pérou, ce site m’avait toujours fascinée. J’allais donc découvrir cette merveille.
Le défi était de taille pour moi. C’était mon K2, mon Compostelle. Je me demandais si je serais capable de le faire. Parfois, je me trouvais téméraire de m’être embarquée dans cette aventure. Le doute... Alors je me suis préparée. Bottes de randonnées, vêtements adaptés à toutes conditions, médicaments, suppléments et produits de soins pour toutes situations (mal des hauteurs, douleurs musculaires ou articulaires, ampoules, pastilles de purification d’eau...). De sorte que la peur prenait le tiers de l’espace de mon sac à dos.
Et je me suis entraînée sérieusement. Marche en terrain montagneux tous les jours. Six kilomètres par jour d’abord,
puis huit à douze kilomètres par jour dans les trois semaines avant le départ. Je ne pouvais faire plus, mes muscles ne voulaient plus. Il ne me restait plus qu’à faire confiance...
Le 11 octobre, au petit matin, je me suis levée, il pleuvait des cordes. J’ai avalé une immodium, aux premiers symptômes d’une tourista. À 4h30 j’étais au déjeuner avec quelques Américains et Allemands, notre départ était prévu à 6h. C’est sous la pluie, avec nos ponchos couleurs bonbons que nous avons entamé la montée. Nous étions prévenus, pas de restauration, ni d’eau, ni toilettes sur place. Nous devions tenir jusqu’à 14h environ.
J’ai tenu! Je ne sais par quel miracle j’ai pu monter, sans eau ni nourriture qui me donnaient des nausées. Pas à pas, marche par marche, avec le groupe, notre guide Raul qui nous a fait apprécier le site, les encouragements, les pauses, les granules homéopathiques de coca (si! si!) et mon bâton de pouvoir, peut-être, la montée m’a parue facile. Et surtout, cet environnement d’une exceptionnelle beauté et d’une grande force m’a portée.
Bravo! Claire, Daniel, Micheline, Mari Carmen, Silvia, Marie-Christine, Nicolas, Martine et Nancy, hors photo
Victoire! Nous avons réussi. Nous avons fière allure. Je suis encore très touchée de voir cette photo. C’était après notre cercle de méditation, je crois. Un doux moment sur ce site sacré. Félicitations à chacune, chacun. Le Machu Picchu représentait certainement un défi pour plusieurs d’entres nous, pour des raisons différentes. Certains l’ont partagé, d’autres l’ont manifesté par leur état physique, d’autres sont
restés discrets. Je suis très heureuse d’avoir vécu ces moments avec des personnes aussi conscientes, joyeuses, attentionnées, courageuses et inspirantes. Mari Carmen, Martine, Nicolas, Marie-Christine, Silvia, Micheline, Daniel et Nancy, merci! Je suis aussi très fière de voir ma photo devant le Machu Picchu avec mon bâton de pouvoir. Merci Chantale De Serres, chamane au grand coeur.
Les messages
J’apprends à lire
Durant ce voyage, j’ai eu plusieurs occasions d’exercer mes capacités de lecture. Dès mon arrivée à Lima, moi qui avait peur de voyager dans ce pays, qui avait une trousse de premiers soins pour répondre à toutes situations, j’ai renversé ma bouteille d’huile essentielle d’origan, que ma naturopathe m’avait conseillé d’apporter. Mon huile anti- toutte, ma sécurité reposait dans cette bouteille. Paf! Le message? Je dois faire confiance.
Comprendre les messages n’est pas toujours évident. Un peu plus tard, à Cusco, je prenais le petit déjeuner, en lisant un texte de Mari Carmen sur le lac Titicaca, ce lieu sacré où se vivent parfois de grandes transformations intérieures. Au même moment, j’ai entendu dans la salle à manger, Amanecer Andino, l’air que le jeune homme avait joué à la flute à Pisaq. J’ai pensé alors que je devais retourner à Pisaq. Que quelque chose n’était pas terminé là-bas. Je voulais demander à Mari Carmen, l’autorisation de partir seule en excursion, cette journée là. Silvia m’a conseillé d’attendre, pour sentir si vraiment c’était là mon besoin. Bon conseil. Nous sommes partis vers Qenko, un site inca dédié au culte et
aux rites. Nous y avons fait une prière à la Pachamama sur un autel rituel et j’y ai fait une offrande. Immédiatement à la sortie, j’ai croisé un musicien qui vendait ses CD. Sur l’un d’eux, j’ai retrouvé le titre (oublié) de la pièce entendue à Pisaq : Amanecer Andino. Et j’ai senti que je n’avais pas à retourner en arrière, je devais avancer et profiter des opportunités qui se présenteraient. Il y en aurait d’autres. Pourtant... À Tombomachay, quand la crône s’est approchée de moi pour m’offrir son magnifique couteau sacrificiel représentant Tumi, je n’ai pas saisi l’occasion. Aujourd’hui je vois cet instant comme une confirmation de ce que j’avais ressenti à Pisaq. Et je crois que j’aurais dû l’accepter et ainsi reconnaître cette révélation et en avoir un souvenir tangible. Malgré tout, je suis heureuse de voir Daniel le porter sur son coeur. Que sa magie opère pour toi, Daniel.
Depuis mon retour, ça continue. Un matin, j’enlevais mon Tumi et ma labradorite que je porte toujours. Et je pensais à toutes ces occasions «manquées» du voyage. Et je me suis fait la réflexion : ce n’est pas grave, l’important est d’avoir compris les messages. Aussitôt, mes deux pierres sont tombées dans le renvoi d’eau... Elles y sont restées trois jours, et y ont perdu de leur lustre. Le message? Si ce n’est pas important la manifestation, tiens! Tu perds tes deux bijoux sacrés qui t’ont été apportés par «magie». Ce n’est pas tout de comprendre les messages, ils sont là pour agir. Go girl!
Deux jours à naviguer sur le Lac Titicaca, à visiter les îles flottantes d’Uros et les îles Taquile et Amantani, avec Silvia, Marie, Daniel
On arrive à la fin de notre voyage. J’ai un peu l’impression que tout est accompli. Il reste bien sûr l’ancrage planétaire prévu le lendemain, qui est la raison d’être de ce voyage, tout de même, mais l’heure est à la détente. Pas de nouveau défi, l’acclimatation à l’altitude est passée, même si nous sommes aux niveaux les plus élevés, 3 812 à 4 120 mètres, il fait beau, le lac est calme. Nous naviguons sur les eaux sacrées du lac
Titicaca, nous partons à la rencontre des habitants de ces îles et allons coucher chez eux. Sur les photos, ci-bas, la jeune fille qui m’a fait visiter sa maison de roseau et brodé le Tumi que j’ai rapporté. La Chapelle de Taquile où j’ai fait une découverte bouleversante : cette femme crucifiée dans une niche au-dessus de l’autel, aux côtés d’un conquistador. Je n’en croyais pas mes yeux. La révélation matérialisée.
«Tiens! La chapelle est ouverte»
Une petite prière ?
C’est au moment où je m’y attendais le moins, que cette image du voyage chamanique à laquelle j’arrivais difficilement à m’identifier, m’est apparue. Au lendemain de l’ancrage planétaire, nous faisions la dernière visite à l’île de Taquile, prenions le lunch sur place pour ensuite revenir sur Puno. Plein soleil, j’étais en forme, je montais assez facilement le chemin escarpé qui menait au centre du village. En arrivant sur la place, un guide francophone qui me précédait, lance : «Tiens, la chapelle est ouverte! Une petite prière? » Et il continue sa route... Cette fois, j’ai compris que le message était pour moi. Je suis donc entrée dans la chapelle. Des réparations étaient en cours, j’avançais dans la pénombre et plus je me rapprochais de l’autel, plus je distinguais une croix avec un personnage crucifié... en jupe!
Contre toute attente, au-dessus de l’autel, dans une des neuf niches qui le surmontaient, c’était bien une femme crucifiée aux côtés d’un conquistador sur son cheval qui s’y trouvait.
J’étais sous le choc. Cette image dont je doutais, par manque de foi, par ignorance, a été mise devant moi avant la fin du voyage.
Comment ne pas remercier Chantale, belle femme médecine, et faire mes excuses pour mon manque de foi? Comment ne pas remercier la Vie pour toute cette magie — à l’instant, un magnifique geai bleu vient de voler devant moi, à ma fenêtre — pour tous ces événements, ces signes et ces personnes qui se placent jusqu’à ce que je me rende là où je dois aller.
Je n’ai qu’à ouvrir les yeux et le coeur. Je suis pleine de gratitude ... Je suis bénie, je suis entourée, je me sens aimée, protégée, guidée. Je me réjouis de tant de Beauté et de Mystère.
La prémonition
La Porte des Dieux
Amaru Muru
Avant le voyage, j’avais rêvé à un chaman. Quand j’étais allée le remercier après son rituel... j’avais pris sa main dans la mienne et en y posant mes lèvres en signe de respect, j’avais ressenti une telle connexion d’âme... bouleversant! Cet homme, je l’ai retrouvé à la porte interdimensionnelle Hayu Marca, la Porte des Dieux, lieu où tout est possible, une porte entre les mondes. Senior Ernesto avait été invité à faire pour nous une Cérémonie d’offrande à la Pachamama, sur le site de Amaru Muru. Cet homme humble, auréolé d’une grande paix et d’une grande douceur, allait me faire vivre un des moments les plus forts de mon voyage. Senior Ernesto Aliaga Montesinos, muchas gracias ! Bendiciones. Éternelles reconnaissance et gratitude.
Le pardon
Tout est pardonné
En arrivant sur le site de Amaru Muru, je grelottais. Chapeau, col, couverture, gants, rien n’y faisait. Je tremblais de tout mon corps. Et quand je vois la photo, ci-haut, je trouve que je ressemble à ma mère... à 96 ans!! Que se passait-il?
Nous avons d’abord attendu qu’un chaman de l’Amazonie, avec ses parures ostentatoires, se retire avec un groupe d’Américains, puis Ernesto s’est installé devant la porte des Dieux, avec ses bols et autres objets tout aussi discrets que lui. Il a allumé le feu et distribué les 3 feuilles de coca que nous allions chacun offrir à la Pachamama. Ces trois feuilles portées en éventail, représentent les trois mondes : le monde d’en haut, le monde du milieu et le monde d’en bas.
J’ai fermé les yeux et j’ai écouté les sons des bols de cristal, de sa voix, de ses objets sacrés, tout en douceur, tout en lenteur. Au moment où j’étais dans le recueillement, dans le pardon
pour toutes ces violences faites aux femmes, ces guérisseuses, sorcières de toutes les époques, et les violences que j’ai pu vivre moi-même, le ciel s’est déchaîné. De forts vents se sont levés, le petit nuage au-dessus de la porte est devenu un ciel orageux, un torrent de pluie s’est abattu sur nous... Comme si tout a été lavé...
Puis, au moment où j’étais dans la gratitude, pour ce voyage, pour tout ce que je recevais, pour les synchronicités, et que je prenais l’engagement solennel de poursuivre ma voie, de reconnaître mes dons et de les offrir, et que je demandais d’être guidée, d’avoir le courage de marcher ce chemin, un coup de tonnerre retentissant m’a traversé le corps. J’ai senti cette énergie me parcourir de la tête aux pieds. Tout un ancrage!
Quand nous avons revu senior Ernesto avant notre départ de Puno, il nous a informés que tout avait été pardonné pendant ce rituel. Pas utile pour nous de faire des rituels de pardon. Tout est pardonné. C’est ce que je sens. Une grande paix. Gracias senior! Gracias Pachamama!
Et quand je repense à mon rêve prémonitoire, maintenant que je sais que tous les personnages de mes rêves sont des parties de moi, je sens que la connexion ressentie avec le chaman du rêve était une connexion avec mon âme, la reconnaissance de ma mission d’âme... que j’embrassais.
L’affirmation
Je suis ...
Guérisseuse, femme médecine, chamane, curandera... Si je l’ai été dans une autre vie, je peux légitimement l’être aussi maintenant, sans besoin d’avoir une grand-mère qui l’aurait été avant moi. Jusqu’ici j’avais cette croyance qui m’empêchait de me donner ce droit. Et ce voyage me permet d’y croire et de prendre cette place.
De plus en plus, des objets sacrés m’entourent, que je fabrique ou que l’on m’offre. Sur la photo, on voit mon nouveau tambour avec cette magnifique femme, mon bâton de pouvoir qui m’a accompagnée au Pérou, merci Chantale De Serres, et une petite aile de roselin, que Chantale m’a donnée, en me disant, c’est drôle, j’ai l’impression que ta médecine est pour les enfants. C’est ce qu’on me dit, Chantale.
Comme pour me le rappeler, en arrivant à la Porte des Dieux, un petit garçon est venu à ma rencontre, 6 ans peut-être, pour me vendre le produit de son travail. Cette Porte des Dieux qu’il a sculptée et qui a l’air d’un biscuit... fissuré. La porte entre les mondes se serait-elle entrouverte? Photo ci-haut.
L’action
Des petits pas et beaucoup de gratitude
Depuis mon retour du Pérou, je fais des petits pas, qui me demandent la foi et la confiance. Affirmer qui je suis, ne pas avoir peur du jugement des autres.
Juste demander de faire partie du groupe «Les nouvelles femmes-médecines (sourcières, chamanes, guérisseuses) m’a demandé du courage. Il m’en faudra encore plus certainement quand viendra le temps de participer à leur prochain rassemblement. Je me retrouverai ainsi avec des femmes qui s’affirment comme telles depuis un moment et
pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Cela me demandera beaucoup de foi et d’humilité.
Je sens aussi le besoin de mettre plus de créativité dans ma vie. J’ai le goût d’écrire, ce que je remets à plus tard depuis trop longtemps. Je m’installe un coin peinture permanent pour y avoir accès en tout temps.
Continuer mes cours en chamanisme fait partie de mes projets pour 2019. J’ai aussi le goût d’explorer de nouvelles avenues. Je suis inscrite à une formation de Tianshi en janvier, sur la canalisation. Et en février, l’atelier «Voix et féminité, se déployer en 2019». Explorer ma voix est un réel défi pour moi. La libérer, cette voix voilée, sera un enchantement.
Alléger, nettoyer et purifier mon espace de vie m’est apparu essentiel depuis le voyage. Bien que j’aie réduit beaucoup mes biens matériels depuis mon déménagement, il y a un an, cette fois c’est une autre étape. Ce sont les énergies que je sens le besoin de changer. Il y a aussi des objets qui n’ont plus leur place ici. Ça me saute aux yeux. Ou plutôt je le sens.
Je suis pleine de gratitude pour ce voyage, pour la magie qui se manifeste dans ma vie, pour tous les messages, pour les personnes qui entrent dans ma vie, je me sens guidée, protégée, bénie. Merci! Merci! Merci!
L’unification du féminin et du masculin a été présente tout au long du voyage. Dans cette sculpture à Lima, dès le premier jour. Par l’ancrage planétaire et la Bénédiction d’Isis, bien sûr, et aussi par les lieux visités qui y faisaient référence constamment : la porte de la Lune, la porte du Soleil, le temple de la Lune et le temple du Soleil, l’île de la Lune et l’île du Soleil. Les références à la Pachamama et Pachatata étaient
partout. Et pour moi, l’unification s’est produite avec cette femme crucifiée qui me permet d’intégrer une partie de mon histoire, cette partie féminine blessée en moi. «Permettre à l’énergie féminine de revenir en nous, c’est recommencer à communiquer avec notre âme et rouvrir la porte à notre propre savoir intérieur, à notre sagesse profonde et comprendre notre raison d'être ici.»